Des chercheurs ont découvert une enzyme capable d’ôter des cellules sanguines les antigènes responsables des incompatibilités entre groupes A et B. Bientôt du sang universel… Ou pas. La recherche, tiraillée entre scepticisme et promesses, tente une énième fois de composer la recette parfaite.
A Boston, aux Etats-Unis, le 21 août, une équipe de l’université de la Colombie-Britannique (Canada) a ainsi présenté ses derniers travaux à la 256e réunion et exposition nationale de l’American Chemical Society. Elle aurait identifié une enzyme trente fois plus efficace que les molécules précédemment testées pour convertir les groupes sanguins A et B en O, celui des donneurs universels.
La protéine appartient au microbiote intestinal. Une bactérie l’utilise pour retirer les sucres de la paroi digestive et s’en nourrir. Ces hydrates de carbone sont similaires aux antigènes affichés à la surface des globules rouges de types A et B et dont l’absence caractérise le groupe O. D’où l’intérêt potentiel de l’enzyme anonyme.
« Pour l’instant, je ne peux rien divulguer sur son identité », s’excuse Stephen Withers, directeur de l’étude : il attend la publication prochaine de ses résultats dans une revue scientifique. Après avoir isolé l’enzyme bactérienne, M. Withers dit avoir eu recours aux tests antigéniques de la Croix-Rouge canadienne pour en attester l’efficacité.
« E. coli » mis à contribution
La découverte repose sur l’emploi d’un procédé innovant
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