Science décalée : s’énerver plus pour vivre plus

Manifester son mécontentement permettrait de vivre plus longtemps. Ce sont les conclusions étonnantes d’une étude allemande qui montre que ceux qui intériorisent leurs émotions ont davantage de risques de développer un cancer ou de souffrir d’hypertension…

Certains gardent leur calme quand d’autres se font entendre dès que le moindre désagrément les perturbe. Ceux-là détiendraient l’une des clés de la longévité. C’est du moins ce que montre une méta-analyse menée par deux chercheurs de l’université d’Iéna, en Allemagne.

Le contexte : la santé passe aussi par l’humeur

Le comportement influe sur la santé. En effet, les émotions s’expriment par un certain nombre d’hormones qui affectent la physiologie de l’organisme. Ainsi, l’anxieux de nature, à coup d’adrénaline et surtout de glucocorticoïdes, va abaisser son immunité et augmenter les risques de tomber malade.

Qu’en est-il de celui de réprimer sa colère ? La question a interpellé des scientifiques allemands qui ont fouillé dans les archives pour ressortir 22 études sur le sujet. Leurs conclusions, présentées dans le journal Health Psychologies, révèlent qu’il est meilleur pour la santé physique et morale de dire tout ce que l’on a sur le cœur !

L’étude : des répresseurs qui se font mal au cœur

À travers l’étude de 6.775 patients, les auteurs ont observé l’évolution de certains paramètres physiologiques dans une situation stressante, en fonction du tempérament de la personne. Les « répresseurs », comme les appelait Freud, ceux qui gardent leurs émotions négatives pour eux, voyaient leur rythme cardiaque s’emballe

 

Ils essaient de camoufler au mieux les signes attestant de la peur et se mettent sur la défensive. Plusieurs paramètres objectifs révèlent malgré tout leur anxiété. Ils souhaitent tout contrôler, aussi bien eux-mêmes que leur environnement.

À long terme, une telle situation favorise le développement de certaines maladies, surtout l’hypertension et, moins prévisible, le cancer. En revanche, les personnes qui arrivent à donner de la voix en situation crispante s’avèrent plus à risque de déclencher des maladies coronariennes. Aucune différence n’a été constatée pour les autres maladies cardiovasculaires, les attaques cardiaques ou l’asthme.

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